Vie de maman

Ma vie de maman : tout n’est pas rose et même parfois la vie est difficile

J’ai envie de commencer cet article par cette phrase que ma mère me disait :” quand je te vois ma fille avec tes enfants, je trouve que tu te compliques trop ta vie de maman !”. Il existe un vrai fossé entre elle et moi. Pour ma mère, élever un enfant consistait à subvenir à ses besoins primaires et pour le reste, il se débrouillait. Bref, l’enfant était livré à lui-même. Le stimuler, jouer avec lui, lui apprendre des choses étaient des activités que l’enfant devait faire par lui-même, les découvrir avec les autres et à l’école. Voilà ainsi comment ma mère concevait sa vie de maman. Fort heureusement, j’ai bien tourné. 

Je ne vous partage pas cette anecdote pour vous dire que ma mère avait une vie de maman tranquille et heureuse. Au contraire, elle travaillait beaucoup pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. Elle était une maman fatiguée après ses longues journées de travail pour s’occuper de l’éducation de ses enfants.

Revenons à ma vie de maman d’aujourd’hui. Tout n’est pas rose tous les jours. J’aimerais que ça roule, que ça se passe bien. Parfois, tout va bien et d’autres, NON. Ainsi va la vie de maman débordée fatiguée

1. Vie de maman : au bord des larmes

Ma vie de maman n’est pas toujours facile. Combien de fois en tant que maman de jeunes enfants, j’étais au bord des larmes en voyant mes enfants faire n’importe quoi. Les larmes ne coulent pas comme ça. Derrière ce craquage, il y a : 

  • de la fatigue accumulée ou le manque de sommeil,
  • l’épuisement en permanence,
  • la solitude de maman, 
  • le manque de soutien du conjoint, 
  • les nombreuses tâches ménagères à exécuter, 
  • l’absence de temps pour soi-même, 
  • un épanouissement individuel inexistant,
  • un lâcher prise qui est impossible à réaliser, 
  • le deuil de ma vie de femme avant, 
  • un bouleversement hormonal et social trop brusque, etc. 

Je pleure un bon coup en croyant que ça ira mieux dans quelques minutes. Mais c’est faux ! Les enfants sont toujours là avec leur innocence et leur insouciance. Je suis toujours dans le même état. Rien ne vient me soulager immédiatement. Il n’y a pas d’échappatoire à cette vie de maman à la fois choisie et imposée. 

Vie de maman, se reprendre en main

Pour se donner du courage et reprendre les choses en main, je me dis : 

  • “Tu ne peux pas laisser les enfants seuls, ce sont tes enfants ! Tu dois t’en occuper, car personne ne le fera à ta place.” (Culpabilité à fond et responsabilité de maman).
  • “Souffle un bon coup, sèche tes larmes et ça ira mieux dans quelques heures.” (L’espoir fait tenir).
  • “Mettre un dessin animé aux enfants pour que je puisse respirer un moment et retrouver de l’énergie positive.” (Solution de facilité qui est très efficace en situation de détresse).

Seule avec les enfants à la maison, je ne peux pas me permettre de les laisser sans surveillance. Il faut faire preuve de patience et prendre sur soi. C’est une introspection nécessaire qui me rappelle mes responsabilités de mère, je ne dois pas lâcher.  À aucun moment, il ne faut en vouloir aux enfants. 

Au fond de moi, j’ai juste envie pendant ces moments de vie difficile d’avoir des bras pour me serrer et me réconforter. Or, je n’ai que mes mains pour essuyer mes larmes, au mieux des mouchoirs non loin de moi. 

Accepter ma nouvelle vie de maman

Endosser le rôle de maman est un job à vie. Je crois que la vie de maman est le boulot le plus difficile à assumer. Il est difficile parce qu’il se réalise au feeling et à l’instinct. Il n’existe pas de mode d’emploi “Comment être maman ? ; Comment s’occuper d’un bébé ? ; Comment concilier vie individuelle et vie familiale ?, etc.” Dans les livres traitant de ces sujets-là, on peut y découvrir de bonnes idées ou de bons conseils. Mais il faut trouver le temps pour les lire et surtout la force de le faire lorsqu’on a des enfants en bas âge. Les livres sont là en soutien et peuvent aussi aider quand on est un peu perdu dans ce nouveau rôle de maman. Alors, être maman tous les jours, qu’est-ce que cela implique ? : 

  • C’est écouter son cœur, 
  • Agir à l’instinct, 
  • Avoir du bon sens, 
  • Et être une personne pleinement responsable et consciente de sa nouvelle responsabilité. 

Le dilemme dans mon cœur de maman

La vie de maman est difficile aussi parce que pour ma part, il y a eu un vrai dilemme qui s’est produit en moi. Comment puis-je m’épanouir individuellement quand mes enfants me réclament énormément de temps ? 

Entre la fatigue, un emploi du temps qui tourne autour des enfants, l’entretien de la maison, la cuisine, un conjoint presque absent, etc, comment puis-je trouver le temps pour penser à moi ?

Je me suis effacée en tant qu’individu pour devenir la maman de mes enfants. Et c’est là que se trouve le piège de l’existentiel, car si je m’oublie au profit du bien-être de ma famille, je pourrai ne plus exister en tant que femme et individu à part entière. Alors, réveille-toi !! Je me suis dit “Prends ta vie en main !”. Mais je l’ai fait à un moment où les enfants ont gagné en autonomie. Gérer ses propres activités personnelles est plus aisé avec des enfants qui arrivent à s’occuper et à se gérer tout seul. La vie de maman prend une tournure tellement plus agréable à vivre. Et la vie difficile des premières années des enfants paraît bien loin. 

Ma vie de maman , c’est jamais sans mes enfants

Accepter ma vie de maman, c’est prendre pleinement conscience que je ne peux plus rien faire et envisager sans mes enfants tant qu’ils ne seront pas suffisamment autonomes et indépendants. 

C’est un véritable bouleversement dans ma vie de femme, car je ne réfléchis plus pour moi. Je pense à mes enfants tout le temps et je les intègre à mon quotidien en permanence. D’où le “moi” en tant qu’individu ne trouve plus sa place. À ce moment-là, les problèmes existentiels commencent. Je voudrais avoir du temps pour moi alors je vais laisser les enfants à ma mère et je vais me détendre. Mais voilà, il y a un HIC dans mon esprit. Qui va faire le ménage, qui va faire les courses, qui va régler les problèmes administratifs ?, etc. Tant de problématiques se bousculent dans ma tête que je finis par réaliser ce qui doit être fait pour le bien-être de la famille.  

Prendre sa vie individuelle en main 

Ce n’est pas évident en tant que maman de penser à soi. Au fil du temps, je trouve les moyens de me réaliser. 

Pour cela, il a fallu de la patience et une remise en question profonde pour trouver mon bonheur individuel. Pour être heureuse, il faut trouver un équilibre solide entre ma vie d’individu, de femme et de maman. Il s’agit d’une organisation matérielle au quotidien et à l’intérieur de mon esprit. Quand les enfants sont à la crèche et à l’école, il faut que je pense à moi et à mon avenir (bilan de compétences, nouveau métier, formation).

Quand je récupère les enfants, je suis entièrement avec eux. Avec cette prise de conscience et cette organisation, je me suis réalisée et j’ai mieux accepté mon rôle de maman. 

Ma solitude de maman

La solitude de la vie de maman est une des choses les plus complexes à vivre. Je me sens seule et je suis en même temps si préoccupée. Ce sont deux sentiments qui s’opposent et qui génèrent du stress et du désarroi. 

La solitude est très présente car, je suis seule avec mon enfant, face à une nouvelle vie que je ne maîtrise pas vraiment. Il n’y a personne pour me dire comment m’en occuper et je ne sais pas si je fais les bons gestes correctement. J’agis selon mon instinct et mon enfant se porte bien, c’est l’essentiel. Mais moi, c’est une autre histoire. 

 

La solitude de la vie de maman naît donc de ce sentiment d’être seule à s’occuper de l’enfant. Mon conjoint n’est pas présent à la maison en journée et ne peut donc pas m’aider et m’épauler. L’absence de mon époux m’oblige à tout gérer aussi. Et à partir de toutes ces responsabilités, la solitude s’amplifie. J’ai le sentiment d’avoir fait un bébé toute seule et d’assurer tout ce qui gravite autour. 

La solitude naît également d’un vide de la vie sociale. Je ne sors plus, à part pour aller faire les courses et aller chez le pédiatre. Les copines proposent des sorties mais je finis par décliner à la dernière minute à cause d’une urgence. Petit à petit, je m’éloigne de cette vie sociale de façon volontaire et frustrée. Mes priorités ont changé. En effet, ma vie de mère est si prenante que les seuls petits moments de liberté sont consacrés au repos et au sommeil. 

Plus de place pour l’amour charnel dans la vie de maman ?

Le couple n’est plus comme avant avec l’arrivée des enfants. Avec mon mari, on n’est plus des amants mais des parents qui essayent de trouver leur place et d’endosser leur nouveau rôle du mieux que possible. Je dirai même que nous sommes devenus des partenaires de vie. En tout cas, l’amour est au point mort. Dans cette nouvelle configuration, beaucoup d’émotions et de remises en question se bousculent dans la tête. Ce qui provoque un grand sentiment de solitude. Je ne sais pas trop comment partager mes doutes avec mon compagnon ? Va t-il les comprendre ? etc. J’ai toujours cette crainte que la conversation avec lui se termine en dispute, car l’échange peut devenir un moment dans lequel chacun va se plaindre. Au final, je garde tout en moi et je me sens encore plus seule dans mon désarroi. 

Je me dis souvent que cette solitude prendra fin un jour. Je ne peux pas rester dans cet état émotionnel toute ma vie. En grandissant, les enfants seront plus autonomes et je pourrai alors envisager de nouvelles activités. Patience et courage me disait ma petite voix intérieure. L’espoir fait tenir. 

Maman débordée fatiguée ou veut juste bien faire ?

Quand je compare ma vie de maman à celle de ma propre mère, un fossé gigantesque nous sépare l’une de l’autre. Deux générations différentes, deux vies opposées, deux jeunesses dans des pays aux contextes géopolitiques différents, etc. Bref, ma mère trouve que je suis une maman compliquée et moi, je lui reproche d’avoir été une mère trop peu impliquée dans l’éducation de ses enfants.  

Pourquoi ma mère trouve t-elle que je suis une maman compliquée ?

Parce que je donne des limites à mes enfants et je m’occupe d’eux. Par exemple, le fait de leur interdire de grignoter entre les repas est quelque chose que ma mère ne comprend pas. Pour elle, si les enfants ont faim, ils ont le droit de manger quelle que soit l’heure. Le sujet de la télévision est aussi problématique entre elle et moi. Elle autorise mes enfants à regarder la télévision autant qu’ils le souhaitent. Pour elle, je complique les situations qui peuvent être très simples :

  • Regarder la télévision pendant des heures est autorisé chez elle et limité avec moi ;
  • Grignoter est permis chez mamie mais interdit avec moi ;
  • Balader avec les enfants ou réaliser une activité extérieure est essentiel pour moi mais incompréhensible pour ma mère, etc.

Les exemples sont nombreux et reflètent mon envie d’éduquer mes enfants. Tandis que ma mère préfère la voie de la facilité ou du laxisme. 

J’avoue que l’éducation des enfants prend du temps et demande beaucoup d’énergie et de pédagogie. Je répète sans cesse les choses pour qu’elles soient mémorisées par mes enfants. Ce qui engendre de la fatigue et de l’organisation en permanence. Parfois, je suis débordée par les situations et je finis par soit je gère comme je peux soit je m’épuise à tout régler. 

Maman débordée fatiguée, certes. Maman soucieuse de l’éducation de ses enfants, c’est sûre. 

C’est vrai que j’aimerai que tout soit fluide et qu’il suffit de dire une fois les choses pour que les enfants les enregistrent définitivement. Hélas l’éducation ne fonctionne pas comme ça et être maman c’est répéter non stop les choses.  

En conclusion 

Ma vie de maman n’est ni compliquée ni facile. Elle est comme elle est avec des fous rires, des petits succès, de la fatigue, de la bienveillance, des problèmes à résoudre, des câlins, des colères, etc. Au quotidien, j’apprends à m’améliorer et à ne pas répéter les erreurs faites dans le passé. Ma vie de maman n’est pas toute rose. Mais, il y a une chose dont je suis certaine, je ne peux plus vivre sans mes enfants même s’ils sont épuisants. 

 

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